Le sceptre du prince

Avant Charles III, Ottokar de Syldavie en a eu un orné comme il se doit de pierreries, qui fit courir Tintin, Milou et sa fine équipe à l’Est de l’Europe…. Pauvre prince, c’est donc avec un fantôme qu’il va se battre, à peine intronisé Roi d’Angleterre. La fréquentation du château en Écosse a favorisé sans nul doute l’apparition de ce spectre !

Emmanuel s’en va-t’en guerre

Vu sur BFM, dans la ligne défilante sous l’écran commentant la retransmission de l’interview d’E. MACRON dans un avion le 22 septembre :
« Alerte INFO : les objectifs restent les mêmes : la dématérialisation et la dénucléarisation de l’Ukraine ».

On déduit qu’il s’agit de la dématérialiser si on regarde attentivement : ce qui ne doit être le cas d’aucun spectateur !

C’est sûr que, nucléarisée, l’Ukraine s’expose à être dématérialisée ! Plus besoin dans ce cas, de la démilitariser.

Cela s’appelle un contresens, et celui-ci serait beau si ce n’était pas si tragique.

Une pause parmi les fleurs

Pas de pause pour Margrethe (Reine de Danemark), quand elle ne gouverne pas, elle peint avec talent.

Pécher par ignorance d’un journaliste qui a la pêche

Énorme, dans LES ECHOS, tellement le journaliste est préoccupé de son fond sur l’inclusion qui manque aux start-up ! Il emploie plusieurs fois dans son article, le verbe « pécher » dans son orthographe qui signifie attraper des poissons… « pêcher ».

Ce n’est donc pas une coquille ! 

Source : https://www.lesechos.fr/start-up/impact/la-diversite-le-point-faible-de-la-french-tech-1413623

Débrayage sauvage ou sauvage débraillage ?

Nouvel An : Les livreurs Just Eat appelés à débrailler

Relevé dans la « Newsletter » d’un grand hebdomadaire national (écrite par un journaliste stagiaire « vacances de Toussaint » ?)

« C’est en substant le message qu’est venu porter le candidat à l’investiture du parti pour l’élection présidentielle ».

Vous ne trouvez pas que ça manque de substance ? 

Et qu’a-t-il dit, le candidat ? À l’oral, il a peut-être fait un sans-faute. Mais Voici comment le journaliste restitue son discours :

« Je prend l’engagement de ne critiquer personne, nous sommes arrivés affaiblit aux présidentielles. » Affaiblis en orthographe, ça c’est sûr !

Et notre stagiaire de persévérer dans l’erreur :

« En plus de la « prime travail », qui ressemble à deux gouttes d’eau ». Donc concluons que le prime travail, c’est comme deux gouttes d’eau (dans la mer ? Ou l’océan des déficits ?)

La chute est sublime :

« Il espère pouvoir mettre ses adversaires chaos». C’est sûr, la présidentielle, ça va être le chaos !

Architecture ou Cuisine ?

Un magnifique et coûteux ouvrage consacré à « La chapelle des Scrovegni de Padoue » édité par Gallimard en 1993, fait apparaître cette faute grossière :

« Le flanc Nord est resté enterré à la différence du flan Sud qui a été remblayé jusqu’au niveau du sol pavé du souterrain ».

Impardonnable ! Le même mot orthographié différemment à une ligne d’intervalle ! Quelle cuisine ! Difficile de remblayer un flan !

La faute n’est pas mince

La faute du jour (« Le Figaro » 14 octobre 2021 : le ticket de métro en carton disparaît).

« Si vous essayez de posséder un ticket de métro émis dans chacune des 304 stations du réseau RATP (la station d’émission est indiquée par quatre chiffres imprimés sur le ticket), alors vous êtes un ésitériophile, autrement dit un collectionneur de titres de transport. Pour les véritables adeptes de la discipline, le grand chelem consiste à posséder un billet de toutes les époques et de toutes les catégories. Ce n’est pas une mince à faire. »

La faute n’est pas mince, elle ! On doit écrire : ce n’est pas une mince affaire (évidemment !)

Mettez bien l’accent (et les accents) sur vos propos !

Ah, il a péché ! Quatre fois, et pas des poissons ainsi que l’orthographe mal révisée le lui a fait écrire…

Voilà un texte parfaitement construit, un tirage exceptionnel, un succès de librairie… qui commence par quatre fautes de français.

« pêcher », verbe transitif : toute sorte de choses que l’on recherche. On dit « cueillir pour le règne végétal (des fraises, des prunes, des noisettes), et « pêcher » pour le règne animal vivant en eau douce ou salée : des gardons, des crustacés, des truites, des soles et des thons (mais pas trop). Quant à « pécher » : verbe intransitif, par exemple : « mon Père, j’ai péché, donnez-moi l’absolution » « oui, mon fils, qu’avez-vous donc fait ? »  « Eh bien mon Père, j’ai pêché des truites dans l’étang de mon voisin » « ah oui, c’est un péché de vol que de pêcher dans l’étang du voisin. Pour votre pénitence, vous donnerez vos truites à la cantine du Secours catholique. Allez, et ne péchez plus ». « Oh, vous pouvez me tutoyer mon Père ! Je ne suis qu’un pécheur ! »

« Eh bien, va, mon fils, et ne pèche plus ! »

Un autre éditorialiste, à propos d’un film récemment sorti sur les écrans :

« Dans un empilement effréné de scènes d’action oubliables. Et pourtant, quelles sont spectaculaires et intenses ! »

Non, monsieur le critique de cinéma, vous confondez l’adjectif pronominal « quel, quelle » avec l’adverbe « que » ou « qu’» suivi d’un nom ou d’un pronom : « Qu’il est beau ! » « Qu’elle est gentille ». Votre orthographe, comme les scènes d’action du James Bond, est oubliable !

Chez AU BON PARLER, AU BIEN ÉCRIRE, que vous soyez un auteur connu ou un inconnu, un particulier qui veut simplement s’exprimer correctement sans faire de contresens et être bien compris, nous révisons vos textes. Nous le faisons pour l’amour de la langue française qui peut être classée dans les espèces en danger. Prenez contact avec…